La Paoma lance donc son service “e-mandat vaovao” et effectivement, se pose la question du pourquoi “vaovao” ?

Car du temps de mon grand-père il se rendait déjà au bureau de poste pour envoyer un mandat cash non ? Donc je ne vois pas trop la différence avec ce “e-mandat vaovao” en 2017 ?

On nous met en avant qu’il n’y a pas besoin de téléphone pour envoyer de l’argent mais je ne sais pas vous, moi je le vois plus comme un handicap qu’autre chose. Mon bureau de Poste le plus proche c’est Antaninarenina et je me vois mal aller systématiquement à Antaninarenina pour la moindre transaction, que je peux faire de chez moi en quelques secondes, en pianotant sur mon smartphone.

Je conseille à la Poste de se recentrer sur son coeur de métier : le transport de colis par exemple. Car en 2017, pour Noël, il m’est toujours impossible depuis Tana d’acheter en ligne des huîtres et des langoustes directement de Fort-Dauphin par exemple car la Poste n’assure aucun service  digne de ce nom de transport des colis. Par “digne de ce nom” j’entend rapide, fiable, sécurisé, de confiance et à prix compétitif.

Idem si j’habite Fort-Dauphin et que je souhaite acheter en ligne une grosse télé à Tana, le seul moyen c’est d’envoyer par taxi-brousse, bonjour l’état de la télé à l’arrivée !

La clé du e-commerce c’est une livraison de qualité, selon les critères précédemment énoncés, dommage que la Paoma n’ait toujours pas  compris cette formidable opportunité et le positionnement stratégique qu’elle pourrait occuper dans le développement de l’e-commerce à Madagascar. Les produits sont là, les moyens de paiement sont là, il ne manque plus que la livraison !