La liberté d’expression est un gadget réservé aux pays riches

C’est le constat qui ressort à la lecture de toutes ces « interpellations » et « convocations » auxquelles on assiste depuis quelques temps à Madagougou : la liberté d’expression est un gadget réservé aux pays riches
Dans un pays pauvre, et c’est un fait, les manques, les insuffisances, bref, tout ce qui peut prêter le flanc aux critiques, sont légion ! Surtout quand on regarde un pays comme Madagascar, où il n’y a tout simplement plus grand chose qui marche. Les besoins vitaux humains comme l’eau et la nourriture ne sont même plus assurés, que ce soit à cause de la pénurie ou de l’explosion de l’inflation.
A partir de là, le mécontentement commence donc à s’installer petit à petit, à l’image d’une cocotte-minute qui se met lentement sous pression. Et une population mécontente, automatiquement c’est un danger pour les dirigeants en place. Et depuis la nuit des temps, la réaction est toujours la même : tentative de museler les mécontents, piaillements à l’Etat de Droit, harcèlement des opposants, repliement progressif de l’Executif dans sa bulle, muselement de la démocratie et de la liberté d’expression par la même occasion, sous prétexte d’atteinte à la sûreté des petits privilèges de l’Etat.
C’est le problème quand les gouvernants, pour une raison X ou Y, ont faillit dans leur mission. La perception populaire est binaire : est-ce que ça marche ? Ou pas ? Le peuple se moque des excuses et des cpasmafote : mety sa tsy mety, point barre. Il y a de l’eau. Ou pas ? Tout le monde peut-il manger du riz à sa faim ? Ou pas ? Est-ce que l’on a de l’électricité ? Ou pas ? Est-ce que le travail nourrit son homme ? Ou pas ? Nous sentons-nous en sécurité ? Ou pas ?
Quand la réponse à toutes ces questions du level 0 de la pyramide sont « Ou pas », on peut donc mesurer l’ampleur du mécontentement. Sans parler du fait que les dirigeants actuels semblent totalement à côté de la plaque pour gérer les « urgences prioritaires importantes » : en fait, ils semblent totalement incapables de faire la différence entre ces 3 mots.
Et la seule réponse qu’ils peuvent apporter c’est donc la répression. Sur ce plan là, quelle belle efficacité par contre ! Les voix discordantes et les têtes qui dépassent, hop, elles sont immédiatement repérées .. et convoquées dans la foulée pour « affaire vous concernant ».
Quand on n’a plus que la répression comme solution, c’est que la fin des haricots est généralement proche. 26 ou 27 millions d’individus mécontents qui frappent à votre porte, l’Histoire a montré que vous n’avez aucune chance d’en réchapper. Aujourd’hui vous avez encore les flingues mais demain ils seront braqués contre vous, zay, vita, hasta la vista baby.
C’était pour un plat de tsaramaso les événements de 1972. Aujourd’hui, c’est donc pour quelques … kapoaka de riz.
On en revient hélas toujours à mon angady, le couteau et le service 3 pièces. C’est fatigant d’avoir toujours raison.
toetra tsy manaiky fiso.
la premiere etape vers le changement c’est accepter ses defauts.
Mais l’extravagance de bourse de certains ruine gravement notre pays.
on a une usine, une grande usine fabriquant du cépamafot 500
Pour information, les députés, dans l’opposition ou au sein de la majorité actuelle n’ont pas voté l’acte de poursuite des anciens dirigeants devant la haute cour de la justice lors la dernière session parlementaire du mois de décembre 2020.
C’est dire qu’ils sont solidaires pour ne pas être redevable devant une quelconque justice pour leurs méfaits futurs. La lutte qu’ils mènent c’est pour leur ration et leur privilège futur.
Un pays foutu de chez foutu disions nous. Tsy avotra en VO
rectif: les deputés de la majorité, après une petite conversation à mahazoarivo n’ont pas vote pour l’acte de poursuite des anciens dignitaires et le vote est reporté sine die
bientot, ils vont vous interdire de dire qu’il n’y a pas de liberte d’expression.
Tous ceux qui l’ouvrent, sans louer le roi rajoelina, sont des ennemis d’etat, selon le MDN. pas directement, c’est au mouns ca.
Tiens, certains Ministres parait-il sont cordialement invités à montrer un peu plus d’enthousiasme aux actions du grand guide éclairé
apres le fitiavana en slogan partout, maintenant c’est ‘aimez moi’ carrement donc.
Y a pas un nom pour ce genre de pathologie?
si, en langue madagougouesque, c’est lel** aho! commeil y avait beaucoup de lel l’autre fois, j’en a joute
mouais ……nous pouvons toujours espérer mieux, et certainement devons nous espérer et exiger mieux mais quelle serait l’espérance de vie de sites comme celui ci, ou de MT ? en Russie, dans certains pays de l’est de l’UE, pour ne pas dire en Corée du Nord ou en Iran
Mada 54/180 au classement mondial de reporter sans frontières
https://rsf.org/fr/donnees-classement
dans les annees 80, oui, on aurait pu craindre pour la durée de vie des sites de ce genre,mais actuellement avec les nouvelles technologies,c’est presque impossible