L’épopée des BAREAs a libéré le cerveau des Malgaches
Le parcours exceptionnel des Bareas à la CAN de 2019 est très instructif à plus d’un titre, car c’est une des rares premières fois où Madagascar brille à l’international.
Ce résultat a aussi permis de libérer le cerveau des Malgaches dans tous les domaines.
- Au niveau sportif : Le déclic est flagrant car dorénavant on sait qu’on peut se mesurer aux grands d’Afrique et qu’on a le potentiel pour faire mieux. Je me souviens quand Lova a créer #AlefaBarea et avait comme slogan de ramener Madagascar à la CAN, beaucoup même ceux qui sont supporter aujourd’hui (y compris moi-même) n’y croyaient pas trop et pensaient que c’était impossible et qu’on avait qu’à se concentrer sur les jeux des iles pour commencer :-).
- Au niveau de la population : La ferveur et les liesses populaires spontanés aussi bien à Madagascar que partout dans le monde a redonner la fierté des malgaches et ceci sans connotations politique. On peut dire qu’il a quand même pu effacer en partie les rancœurs laissés par les évènements de 2009 et/ou de 2001.
- Au niveau des entrepreneurs : Les entreprises, grandes comme petites ou aussi informelles commencent à avoir confiance à l’avenir, nombre d’entre eux ont investi sur cette CAN directement à travers les publicités, sponsoring ou indirectement en créant des produits dédiés à l’évènement, ou en envoyant leurs salariés profiter des matchs sur place. J’espère que ça se traduira très vite dans les résultats économiques du pays.
- Au niveau Politique : Le président a pu capitaliser à fond sur cet évènement en organisant les voyages de supporters et en étant présent sur place pour les matchs importants, je dirai qu’il a acquis maintenant sa place de leader de la nation. Il faut qu’il capitalise là-dessus pour mener à bien sa mission en tant que président de tous les malgaches et surtout pour réaliser tous les Velirano promis pendant les propagandes.
On peut noter aussi, la capacité d’organisation d’événement complexe et très vite qui est normal à l’étranger mais qui est totalement nouveau à Madagascar. Le fait d’avoir pu organiser les voyages des supporters dans un temps très limité est tout à fait remarquable. Il faudrait que les professionnels du tourisme se l’approprient, car on sait maintenant qu’il y a une classe sociale qui a les moyens et qui n’attends que les propositions pour voyager et faire du tourisme dans et en dehors de Madagascar
Bref, plein de leçons à retenir de cette CAN mais si je n’en retiens qu’un, c’est qu’aujourd’hui on sait et on a prouvé que notre éternel « potentialité » s’est transformé en « capacité » mais qu’il faut entretenir pour ne pas retomber dans les travers des 60 dernières années.
ps: J’espère que ce débat ne se résumera pas à discuter de l’étymologie Malagasy et Malgache
Allez zou, à la Une, merci 🙂

Hahahaha, excellent !
L’image utilisé en guise d’illustration est signé Raoto Andriamanambe
libéré ! 😛
libérééé, délivrééééé …
Noon! Pitiéee! Pas çaaaa! 🙂
Dans le titre ! 😛 mdr
j’avais bien compris 🙂
corrigé, merci
Vous n’auriez pas la photo un chouia plus grand ? Genre en 800 pixels de large ? 🙂
si si mais j’ai été bloqué par wordpress, je viens d’envoyer sur votre gmail
Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile, c’est une femme libérée,….
Autre impact indirect de ce petit exploit des Barea : de nombreux internautes africains, sur les réseaux sociaux notamment, ont été séduits par Madagascar et ont promis de visiter la grande île. Une retombée pour la filière touristique.
l’effet papillon hoa… que les détracteurs du sport sont à 1000 lieues d’imaginer !
Pas que les Africains. Mes collègues veulent tous aussi y aller maintenant. Et bizarrement c’est moi qui les retient … attendons un peu, nous sommes en pleine restructuration, il faut y aller dans 2, 3 ans … J’ai peur qu’il soient déçus en découvrant la réalité avec l’insécurité et la pauvreté ambiante. Oui, j’ai tort, je sais…
Non non faut pas les empêcher. Faut juste leur dire : vous restez 1 journée à Tana (ou même zéro, c’est encore mieux) puis vous vous barrez en province : Nosy Be, Ifaty, etc. c’est pas les coins sympas qui manquent
C’est ce qu’un collègue a fait il y a quelques années. Ils sont partis à Diego direct … Il a failli y laisser sa peau avec une intoxication alimentaire. Évacuation sanitaire, tracas avec l’assurance, que des mauvais souvenirs … Après ça, tout ce qui lui reste comme souvenir c’est la saleté, les mendiants … Il ne se rappelait plus de la mer bleue et des cocotiers.
mmh Diego, c’est moyen. Nosy Be, Ifaty … c’est mieux
Moi j’y tiens beaucoup à l’aménagement d’Ivato et la nouvelle Tanamasoandro city. Ca doit être notre vitrine et le point de départ. Le rêve doit commencer par là.
Dans ce cas il faut plein de Tanamasoandro aux quatre coins de Tana car Tana centre c’est vraiment saturé. Et vu que ça va pas s’arrêter de faire ngolo ngolo, ça ira pas en s’arrangeant.
Lol 🙂 Je dirais le problème n’est pas le ngolo ngolo, nos parents et grands parents ont fait plus d’enfants, 6, 7 voire 10 et plus. Ca n’a jamais été un soucis tant que le salaire permettait de faire vivre la famille.
Maintenant avec deux enfants il faut vraiment assurer pour survivre.
Je parlais de vitrine pour un départ de rêve, ça donne une idée de ce qu’on pourrait voir sur les côtes en effet.
Après pour arranger Tanà il faut beaucoup plus de temps. Commençons déjà par changer nos mentalités, les incivilités, reprendre nos valeurs d’antan, respect de la nature, du bien commun … Ce sera un bon début.
Comment? on a déjà demandé ça il y a 20, 30, 40 ans.
Il faudrait un élement externe car les mentalités ne changeront pas d’elles-mêmes
Eh ben l’élément externe est bien là: pauvreté, sous développement, insécurités …. Il nous faut quoi de plus pour nous changer?
Bah, le constat est que ces élements là ont surtout accélérer la déliquescence des mentalités. Il nous faut donc autre chose pour inverser la tendance
pour les dahalo, picpoket aussi …
L’élan est là, j’ose imaginer que du coté de nos dirigeants ils seront prêt pour gérer les retombés de cette aura à l’internationnal.
Car si on se complaint toujours à ce qui ne marche pas on ne fera jamais rien. « Liberons nos cerveaux » et osons aller au delà des facilités et/ou problèmes.
Je sais pas si c’est une bonne nouvelle pour les babakoto et leur racisme. 🙂 Tout d’un coup plein de touristes africains… houla!
La peur de se faire manzer tou cwru ou de se faire marabouter ! » 😛
Oui surtout à tana et ces racistes qui n’aiment pas les noirs avec cheveux crépus.
Je suis typée asiatique et j’avoue que quand j’habitais à tana j’étais raciste mais quand je suis arrivée en France j’ai compris que le racisme est mal.
La vérité est que si on apprend au enfants à être raciste ils le seront mais personne ne naît raciste.
Les vacances de Mamadou chez les planteurs de vanilles … 😛 mdr
Bon, je veux pas être pessimiste mais la France a gagné la coupe du Monde en juillet 2018.. et ban, 3 mois plus tard, gilets jaune 🙂
Les mêmes qui étaient ivres de joie 3 mois plus tôt. 🙂
On n’est pas toujours obligé de copier ce que fait la France :-).
Pour être plus serieux, je ne vois pas ce qui pourrait arreter le gouvernement maintenant vu qu’ils ont la majorité absolue partout. Sauf une grosse betise imprevisible ou un écart trop flagrant par rapport au Velirano.
et bien on saura rapidement comment le grand guide vénéré va capitaliser tout ceci 🙂
Ne tentez pas jereo gasikara. 🙂
mince, ça s’est vu ? 🙂
En tout cas la balle est dans son camps. Il n’aura plus d’excuse (Fiaraha-Mitantana, mpanoaharina … )
en plus, il a des critiqueurs 2.0 ultra objectifs, non, vraiment aucune excuse pour se louper. Et attention, on arrive déjà bientôt à 180 jours, tic tac 🙂
Effectivement il ne faut pas être naïf pour la suite, en pensant que ce parcours va absolument tout changer. Cependant le contexte est différent. La coupe du monde en France a généré un engouement limité, car c’était la deuxième de gagnée, et la France était parmi les favoris et a déjà gagné d’autres compétitions. Mais en 98 quand la France avait gagnée pour la première fois, il y avait eu un réel impact (on parlait des blacks, blancs, beurres), Chirac a vu sa côte de popularité augmenter, il y avait un rebond d’optimisme généralisée dans la population. Ca n’a certes pas durée des années, mais tout de même c’était pas mal. A voir comment cela va se passer à Madagascar.
‘LE’ cerveau des Malgaches: on parle du filoha hajaina mamim-bahoaka là? 🙂
Zut ça fait plaisir de lire cet article. Lire quelqu’un qui s’exprime avec objectivité. Je pense pareil sur pas mal de points. J’aime bien la conclusion de cet article et surtout surtout le ps.
Ben je suis tout à fait d’accord que « Malagasy » n’existe pas dans le dico Français. Donc, lorsqu’on parle ou éçrit en Français, on on utilise le terme « Malgache ». Sinon, ben cela peut être considéré comme une faute de lexique ou d’orthographe ou tout simplement du « vary amin’ny anana » ou encore comme un trouble du langage du fait d’être bilingue. Enfin bref.
Les cerveaux MALGACHES sont présents dans le monde entier » jeunes » ou bien » Chevronnés » . Ce qui est sûr c’est que les Bareas ont réveillé ny ambopony ny Malagasy . Profitons de ce cataclysme pour ne plus relâcher.
Dans le meme esprit, j’ai adoré comment ce coach en entreprenariat s’est inspiré de la reussite des Barea pour incité chacun d’entre nous à nous depasser dans notre vie quotidienne et surtout dans nos projets respectifs.
ALEFA BAREA : 6 SECRETS DE LA RÉUSSITE DE MADAGASCAR – CAN 2019