209 nouveaux cas à Antananarivo
Cette fois-ci les carottes sont cuites. Normalement quand on constate qu’on a vu juste on est plutôt satisfait mais pour ma part là maintenant j’ai plutôt peur, très peur. Je ne suis évidemment pas devin, ni savant. Juste j’ai observé étroitement beaucoup d’aspects de cette pandémie, je me suis beaucoup abreuvé d’articles scientifiques et j’ai suivi avec attention comment l’épidémie a évolué partout ailleurs. j’avais martelé, parfois assez seul ici, que Mada ne ferait pas exception, que le calme apparent à Tana principalement en terme de cas était encore compatible avec une épidémie qui progressait dans l’ombre et que c’était dans la logique de cette épidémie qui toujours progresse à bas bruit, rampant silencieusement, pour un jour exploser et devenir incontrôlable. Nous y sommes.
Hélas, à ce stade, toujours d’après la logique de cette épidémie et au vu du contexte socio-politico-économique endémique, surtout à Tana, la seule prédiction possible est dramatique : ce n’est que le début d’une période très sombre pour le pays.
vous inquiétez pas la situation est maitrisée,
« Voamarina fa tsy nisotro cvo ireo tompokolahy sy tompokovavy »
Madagascar avait la chance d’être parmi les pays qui ont eus le covid après et ainsi de pouvoir observer comment les autres gèraient, prendre les bons exemples de certains et évitaient les erreurs des autres. Mais on a préferré faire l’akoho lahi-mbohitra pendant 3 mois.
A Madagascar, au-delà des défaillances de l’état, du système de santé, je pense que les aspects culturels comme le lahatra (résilience), fiandrasam-paty, famangina, fikarakarana razana, fivavahana … peuvent faire empirer l’évolution de l’épidémie alors que dans d’autres circonstances, ce sont des besoins et soutiens légitimes.
famadihana …
Avant les hôpitaux n’étaient pas encore saturés donc ils pouvaient gesticuler, maintenant la réalité les rattrape.