Prouvez-moi que les Malgaches sont pauvres

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On va encore ressasser longtemps cette petite phrase célèbre de Hery Rajaonarimampianina ? Non pas vraiment. En fait pas du tout même, aujourd’hui nous n’allons pas du tout parler (ou très peu) du Président de la République.

Prouvez-moi que les Malgaches sont pauvres

Et ses variantes : prouvez-moi que les Malgaches sont pauvres ? Pourquoi nous les Malgaches sommes nous pauvres ? Mais c’est quoi être pauvre ? Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde ?

Je relisais le reportage sur la conférence de l’autre jour à la maison Jean Laborde et portant sur la question de savoir pourquoi les Malgaches sont pauvres. Puis ensuite j’ai également relu attentivement la centaine de réactions sur le sujet et je dois vous avouer que je reste toujours sur ma faim à ce jour c’est pour cela que je remets le sujet sur le tapis.

Déjà sur le concept même de pauvreté il y a débat. L’un des commentaires des actunautes m’a semblé néanmoins pertinent et je le recopie donc ici : despote a écritOn peut donc dire qu’être pauvre, c’est ne pas parvenir à satisfaire les besoins de base, à savoir les besoins physiologiques. Le paysan qui n’a pas les moyens de s’acheter des vêtements neufs, n’arrive pas à se nourrir correctement, n’a pas accès aux produits d’hygiène les plus basiques, celui-là peut donc être considéré comme pauvre.

Dans toute cette liste, ne pas arriver à se nourrir correctement effectivement me semble être le meilleur indicateur de pauvreté. Et plus particulièrement chez les enfants en pleine croissance car une carence en nourriture entraîne des problèmes certains de développement, donc des tares irréversibles une fois arrivés à l’âge adulte, qui les rendront incapables de faire quoi que ce soit, ou mal. Et donc au lieu d’être productifs, ils ne seront que des poids morts pour la société.

Mais prenons un enfant qui a pu manger correctement jusqu’à l’âge adulte, une fois passé ce stade, qu’il est sain, qu’il a toutes ses facultés intellectuelles et physiques, qu’est-ce qui ferait qu’il puisse être classé comme pauvre ?

A moins d’être victime d’un incroyable enchaînement de circonstances malheureuses, il n’y a aucune raison pour qu’il soit considéré comme pauvre. Il a toute sa tête, il a toutes ses capacités physiques, il a ses 2 mains et ses dix doigts, comme tout le monde, il peut travailler, il peut se débrouiller, il est responsable de sa vie et de comment mener sa barque.

Les 80% de la population malgache qui sont paysans sont-ils pauvres ?

Je pose la question dans l’autre sens : vous pensez que les 20% qui habitent en ville, qui y travaillent, seraient donc riches ? Une dame allemande, toujours lors de cette conférence, avait dit : “être riche, être pauvre, c’est d’abord un dosage entre l’être et l’avoir” et effectivement, elle a tout fait raison.

Reprenons nos 80% de paysans. Certes, la plupart vivent assez chichement mais sont-ils pauvres et malheureux pour autant ? Non car ils habitent dans une case dont ils ne paient pas de loyer, ils ont un puits pour avoir de l’eau gratuitement, ils ont leur riz à l’année, certains possèdent même des hectares de terrain, des animaux de ferme. Ils ont de quoi manger, ils ne mourront pas de faim.

Maintenant prenons nos 20% de “riches” qui habitent en ville. Riches, le sont-ils vraiment ? En général ils ont un loyer à payer donc des personnes qui ne sont pas propriétaire pour la plupart, une Jirama à payer, du riz et de la bouffe à payer, des écolages exorbitants en tout genre à payer. Oui certes ils ont un travail mais qu’est-ce ce salaire qui tombe tous les mois pour au final se résumer à quoi ? Toujours payer les factures, toujours payer les autres, ne jamais se payer soi même, où est la qualité de vie dans tout ça ?

Un dosage entre l’être et l’avoir : c’est pour cela que je pense que les paysans “pauvres” ont une meilleure qualité de vie que ces citadins soit disant “riches“. Et n’oubliez pas une chose : les grosses fortunes dans ce pays ont pour la plupart commencé dans le business … agricole ! Le riz, la collecte, les plantations : le pognon se trouve dans la terre, pas au bureau en faisant consciencieusement et docilement ses 8 heures par jour.

La seule parenthèse politique que j’ouvre aujourd’hui se trouve donc dans cette responsabilité étatique de tout faire pour que les enfants de 0 à 18 ans mangent à leur faim, de manière saine et équilibrée.

C’est une responsabilité dont nos gouvernants seront redevables devant l’Histoire. Une fois arrivés à l’âge adulte, il appartient ensuite à chaque individu de trouver son équilibre personnel entre l’être et l’avoir, il appartient à chacun de s’accomplir selon sa volonté, personne ne peut obliger personne à se contenter de ce qu’il a, ou au contraire de toujours vouloir plus comme dirait une certaine chaîne de télévision.

Prouvez-moi que les Malgaches sont pauvres ?

Ils le sont aujourd’hui car tous ceux qui se sont succédé au pouvoir n’ont jamais fait de ces 0-18 ans une cause nationale.

Sur le long terme, en prenant au hasard un budget de 50 milliards ar, d’après vous, qu’est-ce qui se révélera le plus pertinent : construire un pont de 265 mètres de long ou distribuer 25 millions minimum de repas en cantines scolaires pour nos fameux 0-18 ans ?

Les futurs propagandistes “votez pour moi” vont très bientôt nous casser les oreilles que la jeunesse malgache est la force et la richesse de ce pays. Mais chers politiciens, commencez déjà à les nourrir correctement et dans 20 ans, croyez-moi, on ne dira plus “Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde“. Merci. Et je vous ferai grâce de ne pas chercher à savoir où en sont aujourd’hui les 21 engagements d’Ambovombe en 2016, assénés à coups de larmes.{:}{:en}
We’re going to revisit for a long time this famous little phrase of Hery Rajaonarimampianina? Not really. In fact not at all, today we are not going to talk at all (or very little) of the President of the Republic.

Prove to me that the Malagasy are poor

And its variants: prove me that the Malagasy are poor? Why are we Malagasy people poor? But what is it to be poor? Madagascar, one of the poorest countries in the world?

I was rereading the report on the conference the other day at the Jean Laborde House and asking why the Malagasy are poor. Then I also re-read carefully the hundred reactions on the subject and I must confess that I am still hungry to this day that is why I put the subject on the table. Already on the very concept of poverty there is debate. One of the comments of the actunauts nevertheless seemed pertinent and I copy it here thus: despote wroteIt can therefore be said that being poor means not being able to satisfy the basic needs, namely the needs physiological. The peasant who can not afford to buy new clothes, can not afford to eat properly, does not have access to the most basic hygiene products, so he can be considered poor.

Throughout this list, can not afford to eat properly seem to be the best indicator of poverty. And especially in growing children, because a deficiency in food causes certain problems of development, and therefore irreversible defects when they reach adulthood, which will render them incapable of doing anything, or badly. And so instead of being productive, they will only be dead weights for society.

But let us take a child who has been able to eat properly until adulthood, once he has passed this stage, that he is healthy, that he has all his intellectual and physical faculties, what would make him can be classified as poor?

Unless he is the victim of an incredible chain of unhappy circumstances, there is no reason why he should be considered poor. He has all his head, he has all his physical abilities, he has both his hands and his ten fingers, like everyone else, he can work, he can manage, he is responsible for his life and how to lead his boat.

Are the 80% of the Malagasy population who are farmers poor?

I ask the other way around: do you think the 20% who live in the city, who work there, would be rich? A German lady, who had always been at the conference, had said: “To be rich, to be poor, is first and foremost a balance between being and having“, and indeed she was right.

Let us take back our 80% of peasants. Certainly, most of them live rather insufficiently, but are they poor and unhappy for all that? No, because they live in a hut they do not pay rent, they have a well to have water for free, they have their rice year round, some even own acres of land, farm animals. They have something to eat, they will not die of hunger. Now let’s take our 20% of “rich” who live in town. Rich, are they really? Generally they have a rent to pay so people who do not own for the most part, a Jirama to pay, rice and food to pay, exorbitant fees of any kind to pay. Yes, they do have a job, but what is the salary that falls every month to finally sum up to what? Always pay bills, always pay others, never pay yourself, where is the quality of life in all this?

A balance between being and having: that’s why I think that the “poor” peasants have a better quality of life than those city dwellers are called “rich“. And do not forget one thing: the big fortunes in this country have for the most part started in business … agricultural! Rice, collecting, planting: the penny is in the earth, not in the office conscientiously and obediently doing its 8 hours a day. The only political bracket that I open today is therefore in this state responsibility to do everything possible to ensure that children from 0 to 18 years of age eat their hunger in a healthy and balanced way.

It is a responsibility of which our rulers will be indebted to history. Once they have reached adulthood, it is then up to each individual to find his or her personal balance between being and having, it is up to each person to fulfill his will, no one can oblige nobody to be satisfied with What it has, or on the contrary to always want more like a certain television channel would say.

Prove to me that the Malagasy are poor?

They are today because all those who have succeeded to power have never made these 0-18 years a national cause.

In the long term, by randomly taking a budget of 50 billion ar, what do you think will be most relevant: building a 265-meter long bridge or distributing a minimum of 25 million meals in canteens School for our famous 0-18 years? The future propagandists “Vote for me” will very soon break our ears that the Malagasy youth is the strength and wealth of this country. But dear politicians, start feeding them properly and in 20 years, believe me, we will no longer say “Madagascar, one of the poorest countries in the world”. Thank you. And I will do your best not to find out where Ambovombe’s commitments in 2016, with tears, are today.{:}

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F
F
6 années il y a

“Reprenons nos 80% de paysans. Certes, la plupart vivent assez chichement mais sont-ils pauvres et malheureux pour autant ? Non car ils habitent dans une case dont ils ne paient pas de loyer, ils ont un puits pour avoir de l’eau gratuitement, ils ont leur riz à l’année, certains possèdent même des hectares de terrain, des animaux de ferme. Ils ont de quoi manger, ils ne mourront pas de faim.”

Avant de quitter Madagascar après trois années d’enseignement, j’avais recommandé à mes élèves d’envisager de continuer l’exploitation agricole, enfin le lopin de terre de leurs parents plutôt qu’une carrière dans un bureau. 20 ans après, passant des vacances sur le lieu de mon forfait, j’ai retrouvé plusieurs de ces élèves qui m’ont dit avoir choisi la solution de “facilité “, travailler dans un bureau. Deux d’entre eux ont reconnu que quelques élèves avaient suivi mes conseils et “qu’au moins eux mangeaient à leur faim et leur famille aussi.
C’est certes une expérience limitée mais vécues.
J’avais aussi ajouté qu’il faut de tout pour faire un monde, pas exclusivement de agriculteurs, mais des agriculteurs sachant lire, écrire et compter c’était important. (Pour ne pas se faire gruger par les vazaha par exemple 🙂 )

F
F
Répondre à  elman
6 années il y a

, Ce n’est pas faux du tout !
Dans mon association de “vieux” nous recevons des BAC+5 et plus qui ne trouvent pas de boulot, et plus d’un sur deux nous les aiguillons vers des formations qui sont demandées. Mais on en profite pour leur faire choisir au final une double compétence recherchée…

F
F
Répondre à  elman
6 années il y a

, Il existe des associations de retraités dans les pays principaux d’Europe.
Il semble que les allemands, les hollandais, les belges aient la cote auprès de leurs gouvernements respectifs. Et dans ces pays il y a une vraie collaboration entre ces assos.
En France il en est quatre qui sont visibles. Aucune n’est vraiment reconnue par les gouvernements successifs. Pas de subventions, pas de reconnaissance d’utilité publique, pas ou peu d’interaction possible avec l’éducation nationale, seulement avec l’enseignement privé.
L’association dont je suis membre a fait un certain nombre de missions à Madagascar, certaines dans un passé récent. Pour lancer Galana par exemple. Plus ancienne une mission pour relancer la SUSUMAV : un échec car les experts gouvernementaux ne voulaient pas comprendre qu’avant de lancer une production de sucre il fallait attendre 3 ans au moins que la canne a sucre plantée soit productive… Le collègue en charge de cette mission a été mauvais, car pas assez convainquant.

despote
6 années il y a

“Reprenons nos 80% de paysans. Certes, la plupart vivent assez chichement mais sont-ils pauvres et malheureux pour autant ? Non car ils habitent dans une case dont ils ne paient pas de loyer, ils ont un puits pour avoir de l’eau gratuitement, ils ont leur riz à l’année, certains possèdent même des hectares de terrain, des animaux de ferme. Ils ont de quoi manger, ils ne mourront pas de faim”

C’est une représentation biaisée de la réalité dans nos campagnes.
Comme je l’ai expliqué dans un autre commentaire, la plupart des paysans malgaches ne sont pas propriétaires de leurs terres. Ils sont parfois obligés de louer des bouts de terrain à des rentiers qui, en contrepartie, leur demande jusqu’à deux-tiers de la récolte annuelle. Pensez-vous sérieusement que le tiers restant suffit à subvenir aux besoins de leur famille durant toute l’année ? Laissez-moi en douter.

A ce phénomène s’ajoute un autre problème : la forte fécondité dans les zones rurales, où le “zanaka” est encore “l’harena tsara indrindra”. L’équation est simple : la population augmente, mais les terres n’augmentent pas. Les rendements des terres agricoles restent le même chaque année, voire régressent (dérèglement climatique…), alors que dans le même temps les bouches-à-nourrir se multiplient. Résultat des courses : même les paysans propriétaires de leurs terrains n’arrivent pas à vivre décemment.

Pour la solution, il faudrait mettre en place une politique agricole adaptée au contexte et à la situation actuelle. (Cf un autre commentaire dans un autre sujet où je parle de réforme agraire)

despote
Répondre à  elman
6 années il y a

, La question soulevée dans l’article est : “pourquoi sommes-nous pauvres ?.
Dans ce commentaire, je donne une idée de réponse.
En aucun cas, je ne jette l’opprobre sur ceux qui louent leurs terres (chacun fait ce qu’il veut de sa propriété), mais je pense que l’Etat doit mettre en place des mesures visant à faciliter l’accès au foncier pour les paysans sans terres. C’est déjà un grand pas vers le développement.

La forte natalité dans les zones rurales montre tout simplement que les politiques natalistes ne sont pas efficaces, et qu’il faudrait renforcer les actions de sensibilisation.

despote
Répondre à  elman
6 années il y a

, “commençons d’abord à les donner aux Malgaches, c’est la moindre des choses.” Vous résumez parfaitement le fond de ma pensée.

F
F
Répondre à  despote
6 années il y a

@despote, Pour autant que je puisse le “juger” à distance il est un autre problème que celui de la possession de terrains, c’est celui de l’absence de gestion moderne du cadastre. Avec en prime des ajout d’un état civil souvent défectueux.
Il fut un temps nous avons, depuis la France, aidé le maire d’une commune assez importante pour lui permettre de monter la gestion du cadastre des terrains autour de la ville.
Outre des obstacles administratifs, il s’est heurté aux problèmes d’état civil, et de filiation entre personnes n’étant pas officiellement mariées, ayant des enfants non enregistrés et des hommes plus ou moins illettrés vivant avec des femmes ayant un CEPE qui faisaient enregistrer à leur nom les papiers concernant des terres de leur “homme”.
Et nous n’avions pas eu à tenir compte des problèmes liés aux vols des récoltes…

Alors critiquer Madagascar est trop facile quand l’on n’est pas conscient des multiples problèmes présents.

despote
Répondre à  F
6 années il y a

@feng.chou, “Alors critiquer Madagascar est trop facile quand l’on n’est pas conscient des multiples problèmes présents.”

Ayant œuvré un temps dans le développement social dans les zones rurales, je peux vous assurer que je connais mieux que quiconque la réalité dans le pays, et plus particulièrement dans les campagnes.

Certes, des efforts ont été entrepris par l’Etat pour aider les paysans à faire borner leurs terres, mais l’initiative n’a pas été reconduite.

C’est pourquoi je propose de faciliter l’accès au foncier, et éventuellement de simplifier les démarches relatives à l’enregistrement de titres de propriété.

F
F
Répondre à  despote
6 années il y a

@despote, Ne vous méprenez pas, je ne vous accusais pas de critiquer Madagascar, je faisais juste mention de certains “hors sol” qui critiquent trop facilement une situation qui n’est jamais aussi simple que décrite car dépendant de très nombreux paramètres qui ne sont que rarement cité.
Avec le jeune maire nous pensions pouvoir utiliser Google Maps comme base pour monter un cadastre. J’ai eu du mal à lui expliquer pourquoi ce ne serait pas possible… Il a compris quand il est venu à la maison, il a vu le terrain de la maison et ne l’a pas reconnu sur Maps !
En outre la précision de Maps est celle du GPS US, il faudra attendre Galileo pour avoir la précision du mètre ou mieux encore en payant…

arivony
arivony
Répondre à  despote
6 années il y a

@despote,

Mieux que quiconque? J’ai des doutes.

Déjà c’est 2/3 pour le paysan et 1/3 pour le proprio qui ne fait rien.

Pour les problèmes, je reviens justement d’une localité où les gens voulaient rester pauvre (tsy manambola) parce qu’une fois vous avez de l’argent, les dahalo viennent pour vous tuer et vous dépouiller.

Après être pauvre et être heureux, hmmmm… quand je regarde la gueule que font les chauffeurs de gros 4*4 dans les embouteillages et qui doivent boire le vendredi soir pour être heureux, et les gens en brousses qui sourient en se tapant 10Km à pieds, je me dis que l’indice de bonheur doit absolument être établi.

arivony
arivony
Répondre à  elman
6 années il y a

,

C’est ce que je fais moi même, c’est ce que mon père faisait avant, donc je peux confirmer.

J’ai tenter de changer comme vous, avec le fameux 60 zinga, mais les fois où il pleut pas ou qu’il y a des grêlons, ils sont si malheureux avec leur tête et yeux de chats… “aleo izay misy no zaraina”

despote
Répondre à  arivony
6 années il y a

, Ouais, tout dépend peut-être du deal, mais j’ai connu des cas où les propriétaires exigeaient jusqu’à deux tiers de la récolte.

Sans vouloir se lancer dans un débat interminable, je dirais tout simplement que la pauvreté à Madagascar est le résultat de plusieurs facteurs tels que l’insécurité, la corruption, le niveau de scolarité, les crises politiques à répétition, et la liste est longue.

arivony
arivony
Répondre à  despote
6 années il y a

@despote,

Vous avez parfaitement raison, c’est le “mieux que quiconque” qui sonnait mal à mes oreilles.

arivony
arivony
Répondre à  elman
6 années il y a

,

Vous n’avez jamais entendu le “ny gasy anie mahay e!”.

On est con mais on se voile la face. Au moins quelqu’un qui reconnait qu’il est con, il fait des efforts, mais un con qui se croit plus malin, il est dans le déni.

despote
Répondre à  elman
6 années il y a

, tsy mandoalika fa milefitra. Nefa ihany koa tsy fola-mandefitra.

Vohitsara
Vohitsara
Répondre à  elman
6 années il y a

, Non Gasy mionona amin’izay kely ananana fa izay no lahatra koa. Dia miandry ny mana hilatsaka avy any an-danitra dia mandra-pà aloha dia manao ariary zato am-pandriana sy hoe tena asiako sira iny valala iny rehefa azoko na koa hoe hisy olona handondona izao eo hanatitra 4L sy frigo.

mclient
mclient
Répondre à  arivony
6 années il y a

, je connais un politicien qui correspond à votre définition: “un con qui se croit plus malin” 🙂

Vohitsara
Vohitsara
6 années il y a

Définitivement les gens tambanivohitra sont plus heureux que les citadins à Mada. Comme arivony a dit plus haut, le gars avec 4×4 doit prendre quelques verres le soir pour être heureux et Madame doit avoir le dernier cris de sac à main et les gosses le dernier jeu video pour leur playstation. Et si on ne mange pas de viande tout les jours, c’est la catastrophe. A la campagne, une viande par semaine double le plaisir en mangeant et plus sain et plus économique en plus.

despote
Répondre à  Vohitsara
6 années il y a

, Arrêtons avec ces clichés. Qui vous dit qu’on est forcément malheureux lorsqu’on est bloqué dans un embouteillage. C’est vrai que c’est agaçant, limite irritant. Mais s’il ne suffisait que d’être coincé dans un bouchon pour vous rendre malheureux, c’est que votre vie doit être bien triste.

Et c’est là aussi l’un des problèmes des Malgaches: Nous sommes “ory hava-manana”. On a du mal à accepter que les autres puissent réussir. Pour nous, il n’est pas « convenable » de faire étalage de sa richesse, sous peine d’être taxé de “trafiquant de bois de rose” et d’autres stéréotypes à deux balles.

Pour ma part, je ne conduis ni de gros cylindrés ni de berlines dernier cri, mais je suis fier de mes compatriotes qui ont les moyens de s’offrir de tels “bijoux”, et
tous les jours je suis bloqué dans les bouchons lorsque j’emprunte les transports en commun, mais ça ne m’empêche pas de me sentir heureux.

despote
Répondre à  elman
6 années il y a

, ne pas être pauvre ? 🙂

F
F
Répondre à  despote
6 années il y a

@despote, Et ne pas être pauvre ne signifie pas être riche…
C’est une chose qu’ignore notre Jupiter…

Niomanina
Niomanina
6 années il y a

Est-ce que les “Ntaolo” habitants de Madagascar sentaient qu’ils sont pauvres? à l’époque d’Andrianampoinimerina par exemple!

Niomanina
Niomanina
Répondre à  elman
6 années il y a

,
C’est exactement le problème, la mondialisation et le capitalisme posent problème pour des pays comme Madagascar.

A ma connaissance, d’après les critères de la banque mondiale: un individu est pauvre s’il a moins de 1.25 $ de revenu par jour (j’ai entendu que ça a été actualisé à 2 $ par jour, à vérifier).
D’après ce critère, il y a actuellement à 92% de pauvre à Madagascar (70% en 2000).

Ceux qui ont commenté ci-dessus ont raison, on a pas forcement besoin de 1.25 $ pour vivre correctement et heureux à la campagne. Mais à l’opposé, on peut très bien avoir plus de 1.25 $ par jour en ville mais on se sent très pauvre.

PS: Qui s’est celui là? sur la photo Bachar Al-Assad 🙂

trackback
6 années il y a

[…] Des petits dont le plus gros billet est donc de moins de 6€. Des petits avec un smic mensuel de 40€. Des petits dans le top 5 des pays les plus pauvres au monde. […]

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